Venga Valverde

Le blog des supporters d'Alejandro Valverde


Belles plumes

Publié par Clément

VUELTA 2015

"J'ai aimé", par Joel


J’ai aimé la Vuelta 2015 d’Alejandro Valverde,
dix ans de plus que le vainqueur et le cheveu rare,
neuf participations et neuf places dans les dix premiers,
maillot vert à Madrid avec quatorze mille kilomètres au compteur depuis janvier,
et déjà proclamé meilleur coureur cycliste professionnel de la saison.

J’ai aimé sa victoire sur Sagan à Vejer de la Frontera.
J’ai aimé sa présence constante en tête de course et son beau maillot paré des couleurs nationales qui le faisaient reconnaître de loin.
J’ai aimé sa simplicité, son humilité, sa générosité.

J’ai aimé le voir gaiement réconforter Quintana, assommé de fatigue.
J’ai aimé l’accueil de Murcia.
J’ai aimé son courage quand il est tombé avec le maillot vert sur les épaules et qu’il a dû courir plusieurs jours avec une épaule douloureuse.
J’ai aimé l’opération #PedaleaPorEllos en faveur des enfants réfugiés.

J’ai aimé qu’il décline l’offre d’un transfert en hélicoptère pour partager le sort de ses équipiers.
J’ai aimé son époustouflant contre-la montre de Burgos.
J’ai aimé le panache de ses attaques dans l’Alto de la Paramera et le final palpitant de l’étape sur les petits pavés d’Avila.

J’ai aimé son sang-froid et sa science de la gestion de l’effort quand il a fléchi dans l’étape de Cercedilla.
J’ai aimé qu’il aille dire le dernier jour à Rodriguez : « Je vais sprinter »
J’ai aimé qu’il endosse le maillot vert à Madrid.
J’ai aimé l’image du podium où son fils est avec lui.

Et je lui souhaite d’endosser le maillot arc-en-ciel dans deux semaines pour notre plus grand bonheur.


"Monsieur Valverde", par Bernard

Monsieur Valverde

Nous étions très heureux et nous étions très fiers,
quand dans les ardennaises, pour ton anniversaire
dans ces jours que tu aimes, tu gagnas tes combats,
et qu’à la flèche wallonne, tu lèves encore les bras.
« Dommage que Monsieur Valverde ne tomb’ pas»,
ce furent les mots repris par de fieffés goujats
quand Liège tu conquis d’une belle manière
une troisième fois, imposant ta bannière.

Un dimanche, fin août, après un train d’enfer,
la course ralentit et te voila à terre.
Jambes et bras blessés, le corps endolori,
tu continuas ta route, épuisé et meurtri.
C’était bien peu de temps avant l’étape reine
que tu fis en souffrant, avec un corps en peine
et les jours qui suivirent, tu glissas lentement,
les pentes trop ardues te coutant trop de temps.

Puis tu te reposas, sans leur hélicoptère,
et là tu retrouvas ton allure guerrière.
Dans le temps contracté de l’effort solitaire
tu repris des minutes, tu te donnas de l’air.
Mais la pente était raide et la montagne reine,
et les puces d’Unzue te mirent à la peine :
leur mètr's soixante dix, cinquante-cinq kilos
se promenaient devant les géants, les costauds.

Et ce fut un jeunot, papillon de Maastricht
qui fut ton compagnon, régulier et sans triche.
Il te devancera d’une petite place :
ce soir tu es septième, et c’est aussi la classe,
pour ton oeuvre accomplie, ta douleur surmontée,
tes échappées sauvages, tes lentes remontées,
pour ton beau tour d'Espagne, de sang et de noblesse
de force et de courage, de peine et de tendresse.

Ils écriront ton nom, ces efforts de damné,
en haut du palmarès de cette belle année
où tu nous as donné de magnifiques joies ,
des combats, des victoires que nous n’attendions pas.
Pour ton humilité; pour la fraternité
qu’avec tes compagnons tu as manifestée
pour des enfants meurtris ; pour la simplicité
de l’homme et du champion qui a su résister,

Nous te disons merci,
Monsieur Valverde.
 

Tour 2015
 

Hommage, par Bernard :

Il a pour nom Alejandro Valverde Belmonte,
Il a grimpé, roulé dans la chaleur, l’été,
Il a vaincu la peur, lutté contre le vent
Et dans les moments durs, il a été devant

Il n’est pas le premier, il n’est que le troisième,
Mais cette victoire, elle est contre lui-même
Royal il a été dans les étapes reines
Et il n’a rien lâché dans les pentes extrêmes

A l’arrivée cet homme endurci, ce champion
Il a pleuré de joie, de bonheur, d’émotion,
Son fleuve intérieur, n’a pu le contenir
Ses larmes sont passées par dessus son sourire,

Et nous, les passionnés, nous ses admirateurs
On a été heureux, c’était enfin son heure
On ne l’attendait plus, et puis elle est venue
et il faut rendre hommage à ceux qui y ont cru

Oxtoaj "mojito", Hinault le Blaireau
Joël le lettré, Guimard le costaud
Alexiaa la rapide, et Rémi le jeunot
Et puis supermamy ainsi qu’El abuelo.

On ne sait pas pourquoi nous avons des héros,
Nous en avons besoin, ça nous conduit plus haut
Il est gentil le nôtre, il n’écrase personne,
Il fait ce qu’il doit, c’est simplement un homme.

Pour ces moments de joie, Alejandro, merci
Et ce n’est pas la fin, nous le savons ici
Reste San Sébastian, et puis la Lombardie
Sans oublier l’Espagne et les Etats-Unis

Alors ceux qui ont cru t’emprisonner deux ans
Te verront revenir plus fort, plus clair, plus grand
Avec le beau regard, lucide et bienveillant
De ce guerrier d' Espagne, combatif et ardent

Quand ils te donneront ton quatrième sacre,
Je penserai très fort à la petite nacre
Au fond de l’océan, trouvée l’autre matin
Et qui m’a fait penser que c’était pour demain

Valverde Belmonte, nous te disons merci
Et nous rendons hommage au Seigneur de Murcie
Celui qui simplement, a passé la frontière,
Pour inscrire en très grand son nom sur notre terre.


"Une histoire simple et belle", par Joel

Au sommet de l’Alpe d’Huez, au bout de cette route en lacets inaugurée victorieusement par le grand Fausto Coppi, Alejandro, submergé par l’émotion, nous a donné hier en partage l’un des moments les plus forts de sa carrière. Ses admirateurs auront pensé à Willunga en janvier 2012, à Peyragudes en juillet de la même année : même émotion au bout du chemin marqué par la souffrance, même délivrance, même joie profonde, immense, même sentiment d’accomplissement.

Quand on aime un coureur, il y a le palmarès : il se compte en victoires, en places d’honneurs, en points accumulés, en classements annuels, pluriannuels, voire « all times »… mais il y a une autre mémoire des courses qui ne se compte pas, mais se conte comme une histoire. Celle d’Alejandro Valverde est simple, grande et belle. Elle intègre les coups durs, les déboires, les défaites. Elle s’inspire de courage, de générosité, de loyauté. Elle s’épanouit en exploits, en victoires, en bouquets, en beaux maillots arborés. Elle est plus belle que le palmarès.

« Ce n’est pas une victoire, je termine troisième mais c’est tellement important pour moi. » Ces mots simples disent l’essentiel. Les « cannibales » ne pleurent pas. Les coureurs qui pleurent sont ceux qui vont chercher au bout de leurs forces, physiques et mentales, la réalisation de leur rêve de gosse sans se soucier des critiques de tout poil, du doute qu’on leur oppose, de l’indifférence avec laquelle on les (dé)considère.

Alejandro qui est monté ces dernières années sur des podiums installés devant des décors prestigieux (le Colisée de Rome, la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle). Il a eu droit tout à l’heure à deux reprises à celui qu’on avait dressé devant l’Arc de Triomphe : une fois avec Quintana à l‘égard duquel il aura été d’une droiture exemplaire, une fois avec son équipe tout entière qui seize ans après la dernière victoire des Banesto a remporté le prix de la meilleure équipe avec près d’une heure d’avance sur les seconds !

Saluons un « bon coureur » (son ambition avouée), surtout un coureur « bien né », qui aura beaucoup donné à ceux qui l’admirent et qui l’aiment!


"Un champion hors-norme"
Publié le 26 juillet.
http://vengavalverde.overblog.com/2015/07/un-champion-hors-norme.html


Liège-Bastogne-Liège 2015 :

"Monsieur Valverde"
Publié le 26 avril.
http://vengavalverde.overblog.com/2015/04/fantastique.html

 

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