C'était il y a 7 ans, déjà. Alejandro débarquait dans le Nord-Ouest en conquérant, maillot de champion sur les épaules. Une arrivée au sommet d'une côte, un timing parfait et un écart phénoménal à l'arrivée.
L'arrivée du Havre est un terrain de jeu idéal pour Alejandro qui ne devrait pas se priver de tenter sa chance. Analyse.
Le profil :
L'arrivée est marquée par une côté de 850 mètres dans le final. 850 mètres à plus de 7% auxquels viennent s'ajouter quelques encablures supplémentaires pour venir achever des coureurs déjà en asphyxie totale. Sur le papier, c'est un final qui peut ressembler à celui de l'Amstel Gold Race.
Le tracé :
La clé de la réussite dans un tel final, c'est le placement. Parfois difficile (si la motivation n'y est pas à 100%), parfois facile, le tracé du final est relativement simple à analyser. Contrairement à un Cauberg par exemple, il n'y aura pas un virage serré où tout le monde se battra pour arriver placé au mieux. Cependant, quelques chicanes viennent pimenter la sauce et créer des tensions. La vigilance doit être de mise et ce dès le demi-tour proposé dans les 5 derniers kilomètres.
Les adversaires :
Alejandro Valverde. N'est-ce pas ça finalement, la réponse ? Docteur Jekyll et Mister Hide depuis le début du Tour, il nous a surpris en étant mieux que prévu sur les pavés, mais moins bien en d'autres circonstances. S'il est décidé à gagner, très peu de coureurs son capables de se mettre en travers de sa route, lui qui n'a connu aucun pépin majeur (comme une chute) depuis le début du Tour).
John Degenkolb. En début de saison, l'allemand avait fait la nique et s'était imposé au Moyen-Orient sur un final de ce genre, peut-être plus difficile encore. Le sprinteur de Giant-Alpecin aura d'autant plus intérêt à jouer la victoire avec son retard naissant au classement du meilleur sprinteur. Il a ici une occasion énorme de revenir sur André Greipel.
Peter Sagan. Auteur d'une remontée impressionnante mais tardive à Amiens, l'équipier de Contador peut lui aussi s'imposer, comme il a su le faire par le passé sur les routes du Tour. Même deal pour lui, il faut se replacer au maillot vert.
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