On y est ! Alejandro reprend la compétition cette semaine sur la Route d'Occitanie, à partir de jeudi.
Comme le rappelle La Dépêche, « il arrive dans l'Hérault en terrain connu puisque lors de sa victoire 2018 (intouchable dans le brouillard des Monts d'Olmes) il avait mis le dimanche à profit pour un incroyable numéro (avec Luis Leon Sanchez) sur les routes du Minervois échouant de très peu face à Anthony Roux.
Quatre ans plus tôt, le leader des Movistar s'était offert une belle deuxième place derrière Nicolas Roche. »
Il ne sera pas le premier à courir l'épreuve en arc-en-ciel : « en 1982, négligeant ses classiques flandriennes, Freddy Maertens avait présenté son beau maillot de champion du monde sur le Tour Midi-Pyrénées. Trois ans plus tard, le Belge Claudy Criquielion, trop tôt disparu lui aussi, avait éclairé l'épreuve de sa tunique magique au départ de Cahors lors d'un contre-la-montre resté fameux (il y avait aussi Hinault, Fignon, Indurain sur le boulevard Gambetta…).
Alejandro Valverde rejoint cette semaine ces prestigieux prédécesseurs mais lui veut faire mieux. Il pourrait devenir le premier champion du monde en titre à s'imposer dans l'épreuve sudiste. L'arrivée de la première étape au pied de l'Aubrac semble lui aller à merveille. »
Effectivement, le parcours lui correspond tout à fait. Au moins deux étapes devraient être dans son viseur : celle de jeudi effectivement (première image ci-dessous) et celle de samedi (deuxième image), qui est le jour où se jouera l'épreuve (173 km, 4058m de dénivelé ; arrivée prévue vers 16h10).
L'étape de samedi "regroupe tous les attributs d’une étape-reine du Tour" explique Pavel Sivakov, qui sera l'un des rivaux d'Alejandro sur l'épreuve même s'il dit avoir des interrogations sur sa forme après avoir disputé le Giro. "L’ascension du Port de Balès est clairement la plus longue de la journée, la plus difficile ; assez régulière, elle risque de faire beaucoup de dégâts au sein du peloton. Suivie d’une descente assez technique au début avant de plonger sur une portion plus rapide vers Luchon.
La dernière difficulté du jour me rappelle de très bons souvenirs car j’ai levé les bras au sommet de l’Hospice de France [vainqueur d'une étape en 2017 sur la Ronde de l'Isard]. C'est une montée en deux parties qui emprunte le début de l’ascension vers Superbagnères, avant de tourner à gauche ; un petit moment de répit avant de s’attaquer aux terribles pourcentages des 5 derniers kilomètres".
Alejandro, qui s'est entraîné en altitude à Grenade début juin, vient lui aussi dans l'inconnu. Cette Route d'Occitanie est pour lui une occasion de reprendre confiance. Outre Sivakov, ses principaux rivaux - en attendant de connaître la startlist complète - pourraient être Jesus Herrada (qui sort du Tour du Luxembourg qu'il a remporté en levant les bras à deux reprises, et qui fait par ailleurs du championnat d'Espagne un objectif), Uran (14e du Tour de Californie en mai pour sa reprise), Madouas (la relève du cyclisme français, 13e du Giro après avoir été 8e de l'Amstel et 11e de Paris Nice) ou encore Sosa, s'il se découvre de meilleures jambes que Sivakov.
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