Venga Valverde

Le blog des supporters d'Alejandro Valverde


Un témoignage important

Publié par Clément sur 21 Septembre 2019, 17:46pm

On a beau suivre Alejandro, saison après saison, course après course, interview après interview, depuis plus d'une décennie, il serait prétentieux de penser que nous connaissons très bien l'homme sous le casque de champion. Tout au plus avons-nous un certain nombre de repères sur sa personnalité, sa façon d'être, faits de signes, de témoignages, qui se recoupent les uns les autres. 

En 2012, une fois passée la période d'euphorie de son comeback, nous avions bien vu - comment ne pas le voir ? - qu'Alejandro était entré dans une mauvaise passe, qui s'était manifestée en particulier en avril puis en juillet sur le Tour aussi bien par des performances inhabituelles que des attitudes en course qui ne lui ressemblaient pas (notamment, rester en toute fin de peloton).

Nous ne savions pas alors qu'Alejandro, l'homme au-delà du coureur, allait vraiment mal. Ou en tout cas à ce point. Dans un documentaire d'1h10 sorti mercredi en Espagne sur la plateforme Movistar+ (qui ne semble toujours pas disponible sur internet à l'heure actuelle), Alejandro se confie sur cette période difficile. Il révèle avoir souffert d'une dépression cette année-là. 

"Courir en Australie m'a libéré, mais en mars j'ai eu un sérieux coup de moins bien. J'avais des vertiges sur le vélo". Il raconte notamment qu'il était inquiet en descente sur son vélo. "S'il y avait des virages en descente je pouvais plus ou moins contrôler mon vélo mais si la descente était large et droite, j'avais des vertiges et je paniquais à l'idée de tomber. Et ça ne se produisait pas juste sur le vélo. Je ne pouvais pas non plus conduire. Sur l'autoroute j'avais peur de me sentir mal et de perdre le contrôle de la voiture ; une véritable phobie. Natalia était toujours celle qui prenait le volant".

Alejandro se souvient d'une insomnie juste avant l'Amstel, et de la façon dont il a passé toute l'épreuve dans les dernières positions, aux côtés de son coéquipier Lastras, parce qu'il se sentait incapable de rouler plus à l'avant. 

"Je me suis rendu chez un psychologue. J'y arrivais mal et j'en sortais encore pire. J'y passais une heure et j'en sortais avec l'impression d'en avoir passé dix. Toute la persécution dont j'avais souffert pendant ces années-là finissait par sortir. Le corps a de la mémoire. Il arrive un moment où tu sors tout ce que tu as accumulé."

Le journal La Razon écrit que ce n'était pas seulement la sanction qui jouait ici contre lui, mais aussi tout ce qui s'était passé avant, l'incertitude, l'épée de Damoclès prête à tomber n'importe quand et dont le moment fatidique était sans cesse repoussé, le fait de renoncer au Tour par peur parce qu'il passait par l'Italie. Tout cela explosa dans sa tête.

Comme tant d'autres personnes ayant souffert de dépression, il raconte : "tu te demandes alors, "pourquoi est-ce que je me sens ainsi ? Je ne comprenais pas", lui qui, comme il le dit, semblait avoir tout pour être heureux : une famille qui l'aimait, un travail qui lui plaisait, des victoires...

Il dit être allé ensuite voir un psychiatre qui lui a prescrit un médicament pour le remettre d'aplomb. Le traitement fut alors efficace.

"Ma maladie a duré un an, mais entre les consultations et les médicaments, je l'ai surmonté. Et ensuite tout a été merveilleux. Les choses qui doivent se passer dans la vie se passent et se surmontent. On ne les attend pas, mais elles arrivent. Pour qu'il y ait des bons moments, il faut qu'il y ait des mauvais".
 


Il n'était pas prévu qu'Alejandro se confie ainsi à la journaliste Mónica Marchante dans le documentaire, mais il a jugé que c'était le moment. "Oui, le raconter m'a permis d'être plus libéré" explique-t-il.

S'il a choisi d'en parler aujourd'hui, c'est parce qu'il a, depuis, largement surmonté cette période, mais aussi pour aider d'autres sportifs qui pourraient se retrouver dans ce même cas. "Il faut demander de l'aide quand c'est nécessaire, et aller voir des spécialistes". "On nous voient comme des stars mais au bout du compte nous sommes humains, les coups de moins bien existent, ils se produisent dans n'importe quel environnement et à moi ça m'est arrivé. J'avais tout réussi mais parfois le corps et le mental s'effondrent, ce sont des moments difficiles qui demandent d'aller voir un spécialiste". 

Cet été, à l'occasion du Tour, Le Monde avait justement publié un grand article sur les risques de saturation, burnout, dépression chez les cyclistes, que nous avions évoqué sur ce blog. Il est bon qu'Alejandro en ait parlé. Qu'un grand champion, aussi respecté que lui, en parle aussi ouvertement permet d'aider à briser ce qui reste encore un tabou. "Il nous arrive à tous, dans tous les milieux, de souffrir, mais une personne exposée publiquement, qu'on regarde toujours de près, a beaucoup plus de pression. Il faut raconter que tout n'est pas tout rose" dit-il. Le footballeur espagnol Andrés Iniesta avait raconté lui aussi avoir souffert de dépression en 2009-2010.

Ce témoignage, important, souligne les impacts très concrets de la chasse à l'homme menée contre lui par l'UCI et le CONI jusqu'à sa suspension.

Surtout, on comprend encore mieux pourquoi il tient tant, particulièrement depuis son retour de 2012, à ne pas se mettre de pression, et pourquoi il insiste tant sur l'important de "profiter" et de "prendre du plaisir".

Son témoignage montre aussi que la carrière d'Alejandro a connu non pas seulement deux rebonds, suite à sa suspension et suite sa blessure de 2017, mais également d'autres, comme celui faisant suite à cette dépression.

Ce moment difficile n'a pas été le seul de ses dernières années. Il a en effet confié ses difficultés, certes bien moins fortes mais tout de même réelles, suite à son sacre sur le Mondial, qu'il a vécues au printemps 2019. "J'avais perdu le désir de gagner, il me manquait cette faim, ce plus nécessaire pour vaincre. Quand on gagne quelque chose d'important, il y a toujours un contre-coup ensuite. Dans ma tête, je me disais que si j'avais gagné le Mondial j'avais maintenant tout gagné ; [cette façon de raisonner] a été un désastre. Ca m'a fait oublier de prendre du plaisir sur le vélo, ce qui est pourtant ce que je devais faire. Je me sentais seulement à l'aise à l'entraînement avec mes amis ; là-bas je me sentais fort, mais en compétition, non".

Le documentaire, "Une année en arc-en-ciel", ne se limite pas à ces témoignages. D'après ce qu'en disent ceux qui l'ont vu, il montre aussi des moments plus légers, comme quand Natalia, la femme d'Alejandro, raconte qu'ils se rendirent en 2011 à un concert à Murcie et qu'elle découvrit qu'il n'avait encore jamais été à un concert à 31 ans ; ou encore quand Javier Minguez, le sélectionneur de l'équipe espagnole sur le Mondial 2018, raconte qu'il insistait chaque jour auprès d'Alejandro pour qu'il ne lutte pas pour le général sur la Vuelta 2018 afin de se garder pour Innsbruck, mais que l'intéressé restait très têtu, se fiait à son instinct, et termina 5e. Alejandro arriva au rassemblement de l'équipe espagnol complètement fatigué ; Minguez lui dit alors qu'il courrait mal ; et puis finalement...

C'est cette semaine qu'a été présenté ce documentaire, qu'il a regardé avec émotion, en particulier lorsqu'il a revu les images de son sacre d'Innsbruck et sa joie après l'arrivée. "Tu as pleuré, Papa ?" est venue lui demander sa fille à l'issue de la projection, le voyant les yeux embués, comme d'ailleurs bien d'autres spectateurs dans la salle, comme le relate El Pais.
 


Alejandro a également profité de sa présence pour parler aux journalistes présents.

Il est revenu un instant sur l'épisode de la dernière Vuelta où il a subi des critiques lorsque la Movistar a roulé après une chute. Il a mal vécu les commentaires qu'il a entendus dans le peloton à ce propos. Il dit qu'ils avaient prévu en avance de profiter de cet endroit de la course pour créer des bordures. "Je suis un coureur respecté et ça ne me plait pas quand mes compagnons me regardent mal. Ce n'est pas agréable d'accélérer quand il y a une chute".

De façon plus importante, il s'est projeté sur la suite de sa carrière : "il faut se trouver des défis et le mien l'an prochain sera de tenter d'être champion olympique à Tokyo. Mais il y a encore du temps pour étudier la planification".

En attendant, son prochain défi à court terme sera de défendre son titre mondial, dimanche prochain. Vendredi, Alejandro a retrouvé ses futurs coéquipiers d'un jour à Alicante, qui a été choisi plutôt que la Sierra Nevada (lieu de l'an dernier) pour ce rassemblement pré-Mondial de six jours, notamment "parce qu'il y a un aéroport à côté avec des vols directs" pour Leeds (près du Mondial), pour ne pas revivre le problème de l'an dernier. "Un bon hôtel, une bonne nourriture, une bonne zone d'entraînement" énumère Alejandro. Une somme de choses simples mais essentielles, qui, en faisant du bien à la tête, ne peuvent que faire du bien à ses jambes en vue du weekend prochain.

Un témoignage important
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
C
Nouvel article dédié aux favoris du Mondial : http://vengavalverde.overblog.com/2019/09/ils-sont-dix
Répondre
O
Dans le documentaire de fin 2018, Valverde el ciclista infinito, Alejandro avait soigneusement evite cet episode douloureux. Il avait parle de son temps de suspension comme une chance pour lui de profiter de sa famille de prendre des vacances.<br /> <br /> Sur sa reprise il etait passe de sa course de reprise parfaitement reussie a son etape gagnee sur le tour, taisant fort a propos le douloureux moment de la depression.<br /> Pour nous, ces confidences sont tres importantes et montrent toute la difficulte qui jalonne sa fabuleuse carriere.<br /> Je suis neanmoins un peu inquiet et me demande si il a bien fait dans la mesure ou tous les commentateurs mal intentionnés et ils sont nombreux helas ne vont pas en profiter pour relancer les accusations les plus dégueulasses a son encontre.
Répondre
F
Merci Clément pour cet article impeccable. Je n'ai commencé à m’intéresser à Alejandro qu'à partir de 2014 ou 2015. Ce récit est très instructif.
Répondre
S
Superbe article.<br /> <br /> En 2012, c'était pour moi , un moment tellement important, la reprise de notre champion, la fin de ce décompte de jours qui m'avait semblé interminable.<br /> <br /> Et voilà que je découvre que ce fut en fait,un des moments les plus difficiles à vivre pour lui,une véritable souffrance vécue en secret , une souffrance que l'on était à milles lieux d'imaginer...et quelque part en moi,cela me fait mal<br /> <br /> Superbe témoignage qui ne fait que renforcer encore mon admiration pour ce champion tellement unique mais aussi tellement humain.
Répondre
B
Petit retour sur l'article et le témoignage. Je crois qu'il depasse le cas de Valverde, et qu'au delà du fait d'être champion starisé ou vilipendé, ou pas, il évoque ce que Sting a si bien chanté : How fragile we are...<br /> <br /> Retour à la course. Avant Tokyo, il reste le mondial et la Lombardie. On aimerait tant le voir gagner sous les feuilles d'automne en Italie..<br /> Rappelons qu'au PCS Ranking, il risque de faire moins de points qu'en 2012, ce qui montre qu'il avait très bien sauvé sa saison avec la Vuelta, et que son épisode de moins bien aura duré 6 mois environ
Répondre
G
Oui Bernard, j'aimerais tant qu'il accroche le Tour de Lombardie qui est à mon humble avis l'une des 3 plus belles classiques et celle qui manque tant à son brillant palmarès !
S
Le message est clair, et depuis longtemps, en ce qui concerne THE objectif 2020 : TOKYO. <br /> <br /> Toute la saison 2020 sera articulée autour de ce défi. <br /> <br /> Avec bien sur un premier pic de forme sur Mars/Avril.<br /> <br /> Merci pour l'article Clément. Top !
Répondre
B
Adaptation psychologique... Fichu correcteur automatique...<br /> En clair, le délai de 6 jours ne fait que 2 réellement, le mercredi et le jeudi, trois si on compte le mardi, mais ça fait très court, trop court sauf peut être pour ceux qui sont adaptés à ces climats. Ce n'est absolument pas le cas de Valverde
B
Six jours entre la fin du Tour et la course sur route a Tokyo. Prendre l'avion le lundi, le mardi, le voyage avec le décalage horaire, éponger la fatigue, le stress, les conséquences d'éventuelles chutes bénignes, se reaclimater à la chaleur humide, au nouvel hôtel, a la pollution, au mode de vie des JO a Tokyo, tout cela est théoriquement envisageable, mais dans des conditions d'adaptation psychologue et physiques plus que limites pour un homme de presque 40 ans qui aime aussi les points de repère qui le confortent, <br /> " le bon hôtel, la bonne nourriture, le bon plan d'entraînement" comme tu l'écris Clément.<br /> Un plan comme celui de Sébastien L avec en particulier le tour de Suisse qui aurait belle allure dans son palmarès, me semble beaucoup plus approprié pour éviter une mauvaise réplique de Rio
S
C'est une question que beaucoup, énormément, vont se poser. Les équipes elles-mêmes. Le parcours du Tour va être attendu et va aussi contribuer à finaliser l'option retenue. <br /> <br /> Une autre option pourrait être : un début de saison tôt en Colombie + un gros printemps. Puis une impasse Giro et Tour (soit un cycle de récup en Mai et récup/acclimatation en Juillet), mais avec un lourd moi de Juin pour faire du coffre et monter des cols, en enchaînant par exemple le Dauphiné + le Tour de Suisse + le championnat d'Espagne. Un enchaînement de ce type peut être suffisant pour déclencher une surcompensation le 25/07. Pour moi, c'est une planif qui peut tenir la route. <br /> <br /> Par contre, il y a les contraintes inhérentes au cyclisme professionnel et aux exigences des équipes. <br /> <br /> Sans vraiment envisager le pire, mais voici : s'il y a vilaine gamelle sur le Tour : c'est cuit, Over. Un mec qui veut absolument saisir son ultime opportunité d'être champion Olympique devra aussi envisager cet aspect là.
C
Une question que je me pose : sera-t-il au Tour pour monter en puissance en vue des JO ou le zappera-t-il pour arriver plus tôt à Tokyo pour s'acclimater ? L'épreuve en ligne sera disputée le samedi 25 juillet, le lendemain de l'ouverture des JO. Le Tour se termine 6 jours avant, le dimanche 19. La 1re option me semble la plus probable : ceux qui n'auront pas fait le Tour risquent de manquer de fond par rapport à ceux qui l'auront couru (suffisamment en dedans). Mais ça pourrait faire un peu juste pour s'habituer à un climat particulier, humide et chaud.
G
Quel bel article.<br /> Merci Clément.
Répondre
J
Première épreuve aujourd’hui des championnats du monde avec une nouveauté : le championnat contre-la-montre par équipes nationales “mixtes” (masc./ féminin).<br /> <br /> L’équipe d’Espagne est représentée par Jonathan Castroviejo (Ineos), Lluís Mas (Movistar), Sebastián Mora (Caja Rural-Seguros RGA) et Lourdes Oyarbide, Mavi García, Sheyla Gutiérrez (toutes les trois membres de l’équipe Movistar).<br /> <br /> Rappel : le championnat clm par équipes de marque n’existe plus.
Répondre
R
Magnifique article ! Ce monsieur est une légende en tout point. C’est un homme incroyable.
Répondre
J
J’ai vu quelques minutes d’”Une année en arc-en-ciel” sur Facebook : le documentaire résume dix années de la vie d’Alejandro, les joies, mais surtout les moments les plus difficiles. La montée dans les étoiles à Innsbrück, la dépression de 2012. Astres et désastres.<br /> <br /> On ne peut revoir la victoire d’Innsbrück sans avoir les yeux embués. La ligne un fois franchie, ce sont les longues étreintes avec Juan Carlos Escamez, les hurlements de joie d’Alejandro, les pleurs sur le podium. Des images inoubliables. Et puis, il y a dans le documentaire, un moment où on le voit préparer religieusement son maillot arc-en-ciel avant une course, le déplier avec soin face à la lumière, le ”mirer” comme s’il cherchait à y repérer un imperceptible défaut, découper le dossard avec une application d’enfant. Il l’aura admirablement porté, ce maillot !<br /> <br /> Mais il y a eu aussi les moments très difficiles. Merci, Clément, de nous avoir traduit cette confession qui n’était pas évidente. A la lire, je me demande si les moments les pires n’ont pas été ceux de cette dépression. Il y a eu certes la suspension et déjà toutes ces années où elle n’était pas encore prononcée, mais où elle planait au-dessus de sa tête, soit au total de presque six années de « chasse aux sorcières » organisée par Le CONI avec l’appui de l’UCI (du 23 mai 2006 à 2012), mais nous savons aujourd’hui que la septième année (2012) l’a vraiment fait plonger au fond. Car un homme, quel que soit son métier, qui sent brutalement sa vie lui échapper, et qui voit tout ce qu’il savait si bien faire disparaître dans l’enfer quotidien des phobies, cet homme souffre énormément. Merci à Alejandro de nous révéler ce passage de sa vie, il aide ainsi ceux qui souffrent en silence et finissent parfois par s’enfermer pour ne plus affronter leurs épreuves.<br /> <br /> A l’heure des bilans (qui n’est pas venue), nous aurons l’occasion de reparler de tout cela. Mais ce qui doit aujourd’hui retenir toute notre attention, c’est le championnat du monde de dimanche. Alejandro est motivé et confiant. Je suis aussi confiant car je ne vois pas en quoi il serait inférieur à ses 7 adversaires les plus sérieux et qui sont : Gilbert, Fuglsang, Sagan, Van Avermaert, Alaphilippe, VDP, Lutsenko. <br /> <br /> Oui, tout est possible... Alors, venga !
Répondre
P
Magnifique article ! C'est intéressent de déjà le voir prendre du recul sur les mois de février à avril cette année.<br /> Pour le mondial, le problème n'est pas qu'il est inférieur, mais le parcours ressemble beaucoup à 2012, 2013, 2014. Et ces années là c'est un coureur assez malin qui est parti à chaque fois. Il ne faudra pas avoir la pancarte pour gagner à mon avis et partir seul, ou alors être le plus fort au sprint, ce qu'il n'est plus.
C
Concernant le Mondial j'ai préparé un (premier) article que j'ai programmé pour demain fin de journée, pour ouvrir nos discussions sur les favoris !
T
Merci Clément pour ses super infos. Elle confirme notamment ce que j’avais évoqué à l’époque concernant ce manque de faim, criant. Et son retour au premier plan le prouve
Répondre
C
Très bel article, qui sort (en partie) de la pure actualité.<br /> A propos de 2012 justement, voyez sur quoi je suis tombé... ;)<br /> http://vengavalverde.overblog.com/valverde-se-voit-courir-jusqu-a-37-38-ans
Répondre
F
Etonnant ces difficultés en 2012, car cette saison d'Alejandro a tout de même été remarquable. Il y a dépassé les 2000 points cqranking par exemple, ce que Cadel Evans n'a jamais fait. Merci pour ce beau résumé Clément.
Répondre
C
Dans le documentaire on comprend que sa période difficile a commencé en mars, probablement après Paris Nice à en juger par ses résultats, et que sa victoire à Peyragudes a réenclenché une spirale positive sur le plan sportif, même si psychologiquement il lui a fallu encore plusieurs mois pour relever entièrement la tête.
P
C'est ça qui est formidable.<br /> Il n'était pas bien mais il gagne sur Paris Nice, termine sur le podium, il gagne une étape du Tour en faisant preuve d'un acharnement pendant plus de 15 jours pour prendre les échappées. Et il termine la saison en gagnant la Vuelta s'il n'avait pas été retardé par la chute, et podium au mondial.<br /> Il y a des coureurs, cela serait leur saison de référence, lui, il était en dépression.
B
Je suis un tout petit peu hors sujet mais je reviens sur l'échange entre Sébastien L et Pierre à propos du lien sur le mondial 2018 à la page précédente<br /> il manquait sur Eurosport, je trouve, le passage ou Alejandro revient sur les français au pied de l'ascension finale<br /> J'ai retrouvé ce lien dont Joël disait qu'il était à montrer dans les écoles de cyclisme. Son titre est "How the race was won"<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=e3RY2zsSRyA<br /> <br /> On voit le passage critique à 4' 17" Alejandro est vers la 15-20ème position et à 4'20"il donne son coup de rein pour remonter et rejoindre le groupe des 5 devant, alors que Dumoulin reste 20m derrière. C'est un rouleur grimpeur, il ne peut faire ce que fait Alejandro. La course s'est jouée en grande partie à ce moment. <br /> Ce reportage est bref mais très instructif car il montre les moments clés de la course
Répondre
B
C'est très bien qu'il ait dit cela pour aider les plus jeunes et peut être aussi pour limiter à l'avenir les critiques à l'égard de ces champions trop exposés.<br /> Ensuite, tout ce qui est personnel lui appartient, à lui et ses proches. C'est forcément émouvant. L' important est qu'il en soit sorti, avec un traitement adapté sans effet secondaire sur ses performances. Pour le reste j'ai presque de la pudeur, la notion de ce qui est personnel, intime, presque secret… Qu'il se porte bien, réellement. Je crois qu'il aura beaucoup à donner aux autres ensuite, cela se sent. C'est un homme respecté, généreux, rigoureux, responsable. Il pourra beaucoup apporter au sport qu'il aime<br /> Par ailleurs, souhaitons que dans ces affaires médiatisées, l'attention soit plus portée sur un système que sur des hommes, c'est ce que l'on peut espérer de mieux.<br /> <br /> PS les sourires sont les plus importants dans ces histoires là et j'ai un petit faible pour l'anecdote du concert en 2011. Il venait sans doute de divorcer. Bravo à la charmante Natalia qui a su emmener au concert son ours préféré!
Répondre
J
Merci infiniment Clément pour cet article très riche, qui appelle beaucoup de commentaires! Je rentre ce soir à la maison après trois jours de connexion problématique!
Répondre
R
Super article Clément. Infos à croquer. Cela nous plonge dans l'ambiance des mondiaux.
Répondre
L
Superbe témoignage qui montre bien qu'un champion est avant tout un être humain avec ses forces et ses faiblesses.
Répondre

Commenter cet article

Archives