En cette période très calme, dont profite à raison Alejandro, en vacances à New York...
...en attendant le stage de présaison de la Movistar mi-décembre, où les programmes de chacun seront affinés pour 2020...
...et avant la présentation de l'équipe (et de sa nouvelle tenue) le 19 décembre,
profitons de cet intersaison pour ressortir les vieux albums, dans lequel on retrouve parfois des choses inattendues. Je veux parler ici de l'époque du Valverde pistard - qu'on connaît finalement peu. A la faveur d'un article de Ciclo21 paru tout début 2019, que j'avais gardé pour les moments calmes de fin d'année, plongeons-nous dans cette période qui remonte à...la toute fin du siècle dernier.
En 1997, Alejandro, alors chez les juniors, participe au championnat d'Espagne sur piste. Dans les communautés cyclistes ayant une certaine tradition de la piste - et c'est le cas de celle de Murcie - il est en effet coutume, manifestement, que la majeure partie des bons coureurs des catégories jeunes testent la discipline.
Alejandro obtient de très bons résultats sur ce championnat : il termine d'une part 2e de l'épreuve du kilomètre, d'autre part 2e de l'épreuve de vitesse, juste derrière José Antonio Villanueva (qui deviendra par la suite un champion international, avec trois médailles en championnats du monde).
Il participe de nouveau au championnat l'année suivante et remporte alors ses premiers et uniques titres dans la discipline : il devient en effet champion d'Espagne du kilomètre et de la poursuite par équipes.
Sa pointe de vitesse l'amène alors à être aligné de préférence sur les épreuves courtes. Le sélectionneur national de l'époque, Toni Cerdá, le convoque pour le championnat du monde, disputé à Cuba en 1998, aux côtés notamment de Rubén Plaza (qui termine 4e de l'épreuve de poursuite, remportée par un certain Bradley Wiggins).
Alejandro s'aligne sur l'épreuve de poursuite par équipes, que l'équipe d'Espagne conclut sur une 7e place en 4:31.290 ; sur celle alors dite de vitesse olympique, avec deux compatriotes, qui ne fût pas pour eux une franche réussite (11e place, en 1:06.741) ; et, de façon plus significative, sur l'épreuve du kilomètre, qu'il termine 8e en 1:08.547. Son premier top 10 sur un Mondial, c'était donc à Cuba, en 1998 !
Un témoin de l'époque raconte qu' "Alejandro ne fût pas un protagoniste de ce Mondial car il faisait de la piste comme beaucoup d'autres : parce qu'il devait en faire".
Pour autant, le sélectionneur, Cerdá, nourrissait beaucoup d'espoirs en Plaza, mais aussi en Valverde : pour cette raison, il les convoqua à deux ou trois rassemblements dédiés au début de l'année 1999, à Majorque. Il y croisa notamment Xavier Florencio (qui deviendra des années plus tard lauréat de la Clasica San Sebastian en 2006, et avec qui Alejandro avait disputé précédemment le Mondial sur route de San Sebastian en 1997 chez les juniors), ainsi que le regretté Isaac Gálvez, excellent pistard (double champion du monde de l'américaine au cours de sa carrière), avec qui il partagera les couleurs de la Kelme en 2002-2003 puis d'Iles Baléares jusqu'en 2006.
Le pistard espagnol Carles Torrent, présent également, se souvient de "Plaza et Valverde, qui venaient de signer pour l'équipe amateur de Banesto, comme deux garçons super sérieux, super impliqués à l'entraînement, et qui faisaient très attention à eux. Ca se voyait qu'ils étaient très suivis par leur équipe."
Pour autant, leur trajectoire comme pistards ne dura pas longtemps ensuite, à partir du moment où l'équipe espagnole dut se mettre à travailler spécifiquement pour les Coupes du Monde, où ne participèrent pas les deux coureurs de Banesto. Plaza raconte : "On a arrêté de faire de la piste avant tout parce qu'on n'adorait pas ça, et ensuite parce que c'était compliqué de la combiner avec la route. Dès ces années-là chez Banesto amateur, on ne nous donnait pas beaucoup de marge pour toute autre chose que la route".
De fait, mi-septembre 1999, le championnat d'Espagne sur piste se déroule sans Plaza ni Valverde. Un an plus tard, en 2000, Alejandro est aligné au sein de la sélection nationale pour le Mondial de Plouay sur route, chez les moins de 23 ans, où il termine premier espagnol, même si très loin des meilleurs. Trois ans plus tard, chez les professionnels, il s'adjuge la médaille d'argent du Mondial d'Hamilton. La piste était alors déjà bien loin.
--> Texte original et photos de l'époque à découvrir sur Ciclo21
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