Il faut se rendre à l'évidence, les 3 cadors de cette Vuelta, ceux que l'on a d'ores et déjà affublé du titre de favori pour la victoire finale, ont pour le moment repoussé au maximum les manoeuvres de grande envergure. Sauf qu'en ce dimanche, va se dresser devant eux un véritable mur. Nom de code : Valdepenas de Jaen. Déjà escaladé à deux reprises lors des éditions 2010 et 2011, avec pour vainqueurs respectifs Anton et Purito, il fait donc une nouvelle fois office de juge de paix entre coureurs de l'élite. Beaucoup de choses vont changer une fois la ligne franchie. Pourquoi ? Parceque lorsque la pente est si raide, il est tout bonnement impossible de s'observer. Tout le monde est a bloc. Les meilleurs seront devant. La pensée générale voudrait voir Purito plus à l'aise que Nibali, mais prenez garde. En 2010, c'est bel et bien le squale qui finissait 2e derrière Anton...!
Sur les deux ascensions, la décision s'est à chaque fois faite au même endroit, juste avant que la pente ne s'élève à nouveau, aux alentours des 400m.
Quid du classement général ?
De la bagarre, il y en aura, mais avec quelle ampleur ? En 2011, Froome ne finissait pas dans les 20 de l'étape, avant de finir 2e au général... Cobo idem, et pourtant, c'était lui le vainqueur final !
Si le paragraphe précédent va en contradiction avec mes propos, je les maintiens pour autant. Chaque année est différente, et l'attentisme général de ce début de Vuelta pourrait prendre fin ici. Cependant, il n'y aura pas de grands écarts. En 2010, 36s séparent le 20e du 1er, contre 20s en 2011 ! Dans ces conditions, difficile d'imaginer Valverde en rouge, surtout que Nicolas Roche semble aimer les lieux, ayant fini à deux reprises dans les 10 premiers ! Déjà plus plausible, un énième rapprochement entre Nibali et Valverde, avec un écart passant en dessous des 10s. Enfin, Purito ne devrait pas combler entièrement son retard, 30s, meme en comptant les bonifs, c'est beaucoup trop !
Commenter cet article