Venga Valverde

Le blog des supporters d'Alejandro Valverde


2013, l'heure du bilan

Publié par Benoit Laurenti sur 10 Octobre 2013, 12:14pm

2013 est donc bel et bien fini. Quelles conclusions tirer d'une pareille saison ? Saison parfaite ou à parfaire ? Coureur honnête ou véritable tueur à gage ? Il y a tellement de choses à aborder... Et c'est aussi cela, Alejandro Valverde.

 

Le triomphe de la régularité.

De février à octobre, Valverde a collectionné les places d'honneur. S'il n'a eu le privilège de lever les bras uniquement en tout début de saison, il n'a pour autant pas arrêté d'impressionner. Podium à l'Amstel, à Liège, sur la Vuelta, San Sebastian sur le Mondial et sur le Tour de Lombardie. Et très franchement, la liste des accessits (top10) est d'autant plus impressionnante. S'il n'a pas gagné LA grande classique que beaucoup d'entre nous attendent, il n'en reste pas moins un coureur d'un niveau excellent. Sa régularité est une force. Il n'est jamais une jambe au-dessus de tout le monde, et c'est pour moi rassurant quand on voit les énergumènes qui se promènent dans le paysage cycliste actuel.

 

Alors, certes, beaucoup de questions se posent quand à son niveau, ses capacités de finisseur... Pour moi la réponse est sans équivoque.

 

 

Valverde sait-il encore gagner ?

Bien sûr. C'est une évidence. Il souffre selon moi de ce problème mêlant, marquage, réputation, et conditions de courses.

 Il est connu comme le loup blanc, et personne ne serait assez fou pour tenter sa chance face à lui au sprint. Le constat est simple. Parmi les places d'honneur collectées, il finit 2e derrière Kreuziger en solitaire (Amstel) 3e derrière Martin-Purito sur problème mécanique, mais règle ses 2 opposants (Liège), 2e derrière Gallopin en solitaire (San Sebastian), ou encore 3e d'un mondial dont on a parlé maintes et maintes fois.

 

Oui, Valverde est toujours redoutable, mais face à lui, c'est quitte ou double. Il faut le distancer en amont si l'on ne veut pas se faire croquer à l'approche de la ligne. Et malheureusement cette saison, cela s'est souvent produit...

 

Un mental sans pareil.

Personne, je dis bien personne, n'a le même mental que Valverde. Dans le peloton, personne ne peut se targuer d'être à la fois si hargneux, si revanchard tout en restant muré dans un silence des plus surprenants. Il n'est pas de ces coureurs allant se plaindre des aléas de la course, des aléas de la vie. Pas de larmes sur un podium car on a pas gagné, pas de phrases cinglantes pour remettre en course le scénario de la course suite à un problème indépendant de sa volonté. Alejandro, dans la victoire comme dans la défaite, est resté modeste tout au long de cette saison, comme les saison passées d'ailleurs.

 

Son mental, mais surtout sa faculté à surmonter les épreuves est un véritable exemple pour chacun d'entre nous. Lorsque le destin s'en mêle, comme à Liège, le manque de réussite, comme à San Sebastian, le manque de force, comme au Mondial, ou le manque de chance que sur le Tour il est une nouvelle fois mis à mal par des gagne-petit, peu importe, il finit toujours par se relever, et rapidement. Le meilleur exemple, nous l'avons connu il y a très peu de temps. Mis à mal par des critiques infondées et spéculatives, il n'a pas tardé à relever la tête pour signer un énième podium sur les routes Lombardes.

 

Une double personnalité intéressante.

Sujet déjà abordé lors de la Vuelta, mais qui vaut selon moi le détour, c'est cette faculté retrouvée qu'a eu Valverde à changer sa politique de course, sa ligne de conduite, en cours de saison. Chasseur de classique au printemps, il a fini par se transformer en véritable coureur de GT sur le Tour et la Vuelta. Fini la chasse aux étapes, place au général et de ce fait, place à l'économie. Si je parle de faculté "retrouvée", c'est parcequ'il était selon moi sur ce même "double-profil" lors de sa victoire à LaVuelta 2009 où il était toujours bien placé mais n'avait su glaner le moindre bouquet.

 

Il serait par ailleurs intéressant de savoir s'il a conscience de ce comportement, ou s'il s'agit d'une habitude inconsciente qu'il a acquis au fil du temps..

 

Se tourner vers le futur...

2013 déjà fini, nous pouvons donc nous tourner vers 2014 avec qui sait, du changement. Car Valverde doit composer avec Quintana désormais, il y a fort à parier qui devront se partager les GT en 2014. S'ils étaient tous deux présents à la présentation du Giro, ce n'était pas anodin. Voir Valverde sur le Giro serait intéressant et enrichissant, et donnerait à sa saison un relief que nous ne connaissons pas encore. Mais ça, nous y reviendront plus tard.

 

 

Bilan personnel : Je tenais à vous remercier tout particulièrement pour votre attention, vos débats et autres analyses pertinents à souhait. A vous, les lecteurs et les fans, n'oubliez pas que vous êtes l'essence même de ce blog. Je crois que plus d'une personne aimerait gérer une telle communauté, qui en fait... Se gère toute seule. Au top !

Un grand merci à Clément, chevalier de l'intérim qui a su répondre présent pour palier mes quelques absences qui je vous le rassure, ont été bien involontaires.

 

Venga Alejandro, souhaitons que 2014 soit aussi garnie que 2013, et que le succès, le talent et la classe ne te quittent jamais.

(c) Nalini, Site Officiel Alejandro Valverde

(c) Nalini, Site Officiel Alejandro Valverde

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B
Je fais mon mea culpa pour Vino, et je remercie Eddy, mais j'ai en travers de la gorge un tour d'Espagne un peu volé à Valverde et les derniers jeux olympiques, où quand même il faisait du horner avant l'heure<br /> <br /> Par contre je maintiens mon avis sur le reste<br /> J'ai découvert progressivement le talent de Valverde quand je cherchais un successeur à Indurain; Olano était décevant, Jimenez s'était flambé tout seul (voyez l'hsitoire de ce beau-frère de Sastre sur le lien en français, magnifique, <br /> http://www.velochronique.com/chroniques/retrospectives/jose-maria-jimenez/article/la-classe-superbe-d-un-oiseau-), et Mancebo que j'aimais bien plafonnait.<br /> <br /> Arrive Valverde qui gagne les classiques, qui brille dans les grands tours mais ne tient pas la distance, qui aurait pu être brisé en pleine ascension et qui repart quand même magnifiquement. Ce type m'épate (son style, son caractère)et les stats de procyclings stats ont confirmé mon intuition: http://www.procyclingstats.com/rider/Alejandro_Valverde-Head_to_Head<br /> <br /> Examinons les résultats de quelques champions<br /> % Valverde / % champion, plus longévité et nombre de victoires dans certains cas<br /> Coureurs contemporains<br /> Evans Val 56/ Evans 43 logique pour moi<br /> Vino Val 58,6 /Vino 41,4 logique pour moi: <br /> Nibali Val 63/ Nibali 37 Cela peut changer<br /> Schleck Val 70/ Schleck 30 Logique<br /> <br /> Coureurs plus anciens : je n'ai pas trouvé Van looy et De Vlaeminck: nombreuses victoires, mais de mémoire aucun grand tour<br /> Bugno Val68/ Bugno32 Logique <br /> Kelly Val 51/ Kelly 49 41 victoires Valverde, 38 pour Kelly; Logique coureurs proches et grand longévité<br /> <br /> Regardons les Français à son niveau ou au niveau supérieur: je mets Bobet, Anquetil Hinault, Fignon, Jalabert.<br /> Bobet Val 62/ Bobet 38 mais on courrait moins à l'époque 17 victoires pour Bobet<br /> Anquetil Val 58/ Anq 42 même correctif que pour Bobet 17 victoires pour Anquetil sur 10 ans contre 41 sur 14 ans pour Valverde<br /> Fignon Val 65: Fignon 35 21 victoires sur 10 ans Logique<br /> Jalabert Val 53,4 /Jal 46,6 46 victoires sur 12 ans . coureur proche comme Kelly; Logique pour moi<br /> Reste Hinault Val 43,1/ 56,9 61 victoires sur 12 ans; Logique aussi<br /> <br /> Tout cela pour dire que ces faces à face me paraissent logique. Valverde a beaucoup couru et accumulé beaucoup de points, en gagnant, en faisant des podiums, mais aussi en se plaçant bien, et en gagnant des maillots verts, et des combinés;<br /> <br /> Ces analyses montrent un paradoxe pour El Imbatido, paradoxe qui peut expliquer les divergences avec les autres classements: par rapport à ses nombreuses courses, il NE GAGNE PAS ASSEZ, et oui El IMBATIDO ne gagne pas assez par rapport à son talent<br /> Le fait qu'il soit le recordman des podiums sur le cdm sans en avoir gagné aucun illustre bien ceci<br /> <br /> En synthèse, pour moi et même si je peux me tromper:<br /> 1 Valverde doit consacrer les 3 années qui lui restent en gros à moins courir pour mieux gagner, ce qui est possible avec une bonne stratégie d'équipe et un déclic dans la tête<br /> 2 Il est dans les 10 meilleurs coureurs du monde à travers le temps<br /> <br /> Si je reprenais le classement de girstar, ce serait le suivant<br /> <br /> 1 Merckx, 2 Hinault, 3 Coppi, 4 Indurain 5 Anquetil et derrière ensemble Bartali, Gimondi, Valverde, Kelly, Moser (comparez les palmarès, tout cela est logique). <br /> Pour l'avenir il est en concurrence avec.Rodriguez s'il dure, Nibali s'il se maintient ou Contador s'il revient; Je parle bien des coureurs complets sur classique, grands tours, courses d'une semaine, coureurs qui savent rouler, sprinter, grimper;<br /> Si les 5 premiers sont au-dessus de Valverde c'est en raison de performances dans les contre la montre, vrai point faible de Valverde, même s'il s'améliore<br /> Par contre n'oublions jamais qu'un certain nombre de classements récents sont actuellement perturbés par des pratiques de dopage hors norme venues des anglosaxons<br /> <br /> Donc, je persiste et signe en toute sympathie avec ceux qui ont une autre appréciation. Pour moi, tous les points comptent et une place de 4ème, voire de 10ème signent une régularité et une participation réussie. C'est cela qui fait que Valverde est bien classé dans ses faces à face par procyclingstats et cela me semble juste.<br /> Au fait, j'adore ce blog, c'est sain on oublie les soucis du boulot...
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G
Non Bernard, pas d'accord. Pourtant je suis un grand fan de Valverde mais Alejandro est à classer en dessous de Bartali, de Gimondi, de Kelly, de Bobet, de Kubler.<br /> Je veux bien qu'on le situe dans le Top 20 des meilleurs mondiaux mais pour l'instant pas mieux.<br /> Je souhaite vivement qu'Alejandro nous claque encore quelques grandes victoires qui lui manquent à son palmarès plus copieux en places de 2 et 3 qu'en victoires...
S
Vous résumez tous tellement bien cette saison de Valverde qui vient de s'achever .... Alors pour ma part, je ne rajouterais qu'une série de chiffres que j'ai trouvé dans une interview d'Unzue:<br /> En 2013,Valverde c'est 41 fois un top 10, 7 fois une place de second et 8 fois celle de troisième;<br /> 80 jours de courses et pour 80% d'entres elles il était dans la course pour la gagne;<br /> Allez chercher en 2013 un coureur pour lequel on peut faire un tel bilan!!!<br /> le meilleur coureur pour 2013 est donc tout désigné!!<br /> Venga Valverde!!
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B
Je suis assez d'accord avec Eddy (notre blogueur, pas Merckx:)). Le palmarès d'Alejandro n'a absolument rien à avoir avec celui des grands champions que vous avez cité. Alejandro pourrait gagner le tour et le championnat du monde que son palmarès n'arriverait pas à la cheville des Hinault, Merckx et consorts... En terme de palmarès pur je pense qu'Alejandro se rapproche plus d'un coureur comme Jalabert (plus de victoires pour Jalabert mais Alejandro a quand même un peu plus de référence sur les grands tours même s'il ne faut pas omettre que Jalabert a aussi eu une très belle place sur le Giro (à ce jour bien entendu) mais Alejandro est malgré tout bien plus régulier que ce dernier il me semble). Après, peut-on vraiment comparer Alejandro avec ces champions d'antan? Pas si sûr. Les époques ont tellement changé! Et je ne pense pas qu'un jour dans le monde du vélo on retrouve des coureurs aussi forts qu'autrefois. C'est aujourd'hui impossible. Je pense donc qu'il faut comparé ce qui est comparable. Dans le cyclisme actuel, qui a un palmarès égal ou supérieur à Alejandro? Contador (mais aucune vraie référence sur les courses d'un jour), Evans (il a gagné un tour, un CDM, des petits tours importants)....Après des coureurs comme Boonen ou Cavendish ont bien plus de victoires que lui mais pour la plupart ce ne sont que des victoires &quot;mineures&quot; remportées au sprint (ce qui n'enlève en rien leurs grandes victoires en classiques). Mais malheureusement il faut reconnaître que ce qui reste ce sont les victoires... Et avec le temps je pense malheureusement que la formidable régularité d'Alejandro ne sera peut-être pas reconnu à sa juste valeur... Toutes ces places d'honneur ne pèseront pas lourds dans la balance d'ici 20 ans... J'espère me tromper mais bon... Tout le monde ne s'appelle pas Eddy (Merckx, pas notre blogueur:))
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C
Je prépare un grand article où je fais &quot;mon&quot; propre bilan de 2013...très bientôt sur le blog ;)
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G
Je partage l'avis de Eddy.<br /> Etant pourtant très fan de Valverde, en analysant sérieusement les palmarès des 3 premiers sur les 40 plus prestigieuses courses mondiales Alejandro n'occupe selon moi que le 22° rang derrière 1 Merckx, 2 Hinault, 3 Anquetil, 4 Kelly, 5 Coppi, 6 Moser, 7 Bartali, 8 Gimondi, 9 Devlaeminck, 10 Indurain, 11 Rominger, 12 Zoetemelk, 13 Van Looy, 14 Poulidor, 15 Binda,, 16 Kubler, 7 Bobet, 18 Jalabert, 19 Saronni, 20 Boonen, 21 Van Springe,l 22 Valverde, 23 Museeuw, 24 Cancellara, 25 Lemond,...<br /> Ce classement n'engage que moi, il me semble objectif.<br /> Si Coppi et Bartali n'avaient pas connu la guerre 39-45, ils pourraient certainement prétendre à un meilleur classement mais seuls les résultats concrets comptent.<br /> Si je ne prends en compte que les victoires (en faisant abstraction des places de 2° et 3°) le classement de Poulidor et Valverde est sévère (56° et 57°) et ne reflète pas hélas la valeur de ces 2 champions.
B
Ah non perso je m'en fous de ce qu'il dit je le lis jamais ce type ! C'est qui d'ailleurs ? ;)
R
On le lira avec plaisir également Clément :)
E
Je suis comme vous tous un grand fan de Valverde mais tout de même je pense que votre passion fait que vous n'êtes pas tout à fait objectifs... Regardez bien les palmarès de Merckx, Hinault, Kelly, Van Looy, Gimondi et autres Kelly... Excusez moi mais on n'est pas encore dans la même cour... Valverde a la trempe des champions et sa suspension aura lourdement pénalisé son palmarès, mais on ne peut pas du tout le dire supérieur ou même équivalent à ces coureurs ! Bernard je ne sais pas pourquoi tu n'aime pas Vino mais je peux te dire que c'est un garçon très gentil et a abordable. Il roule encore dans ma région et quand il passe devant chez moi je le salue et il répond avec de grands signes et le sourire. C'était pareil quand il courait encore.<br /> Quant à F. Schlek, alors là excusez moi, je n'ai rien contre lui mais le citer parmi les plus grands c'est n'importe nawak!...
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B
Suis d'accord avec cette analyse.<br /> Selon moi, Valverde fait partie de la dizaine de coureurs complets capables de briller sur les Tours et les Classiques. Durant les 50 dernières années, je retiens Merckx, Van Looy, De Vlaminck, Hinaut, Bugno, Kelly, et Valverde.
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P
Dans les coureur brillants en classique et dans les GT, noubloins pas Jalabert qui avait un profil à la Valverde.
B
Je crois que sur l'ensemble de leur carrière, Valverde est bien au-dessus de Vino (que je n'aime pas), d'Evans (laborieux), de F Schleck et pour le moment de Nibali<br /> Par contre Kelly, Van Loy ça mérite la confrontation comme Bugno et de W<br /> Pour passer au niveau de Hinaut, il ne manque à Valverde qu'un podium sur le TF, une victoire sur le giro et un cdm. Potentiellement le podium et lecdm , il les avait cette année<br /> Je regarde ce la demain les face à face
B
Vu le profil du Giro 2014, ne pensez-vous pas qu'il convienne mieux à Quintana. Deux clm individuels en montagne. De plus les Movistar vont lui limiter les éventuels dégâts en clm par équipe. Mais les trentenaires ont leurs chances: à voir Horner.<br /> Croyez-vous qu'il soit possible d'avoir un autographe de Valverde sur les prochaines courses en Belgique? Est-il accessible? Merci
B
Allumés ou pas, Vino y est aussi, F.Schleck idem, n'oublions pas Nibali, Evans...
B
Que dire sur cette saison... La principale chose à retenir et, comme l'a souligné Benoît, c'est cette formidable présence au top de février à octobre. Rien que pour cela c'est déjà un immense privilège de supporter Alejandro. Qui peut se tarrer d'en faire autant? A part Rodriguez peut-être. Je ne reviendrais pas sur les victoires ratées par malchance ou autres (d'autant que je ne suis vraiment pas persuadé qu'il aurait pu gagner ces courses quand même). Pour moi mes 2 plus grands regrets c'est d'abord le tour évidemment (dernière chance de monter sur le podium??? car il méritait beaucoup mieux ne serait-ce que pour l'ensemble de sa carrière) et le CDM. Car même 15jours après l'évènement je me revois encore à 4km de l'arrivée en train de me dire &quot;cette année c'est enfin la bonne le titre il est pour lui&quot;. Là aussi probable que c'était sa dernière chance. D'ailleurs petit apparté à ce sujet je ne comprends pas que l'Espagne n'ait pas favorisé ses coureurs en instaurant un parcours plus difficile l'an prochain... En tout cas bravo et merci à Alejandro pour cette grande saison. Et bravo à Benoît (et Clément pour l'intérim:)) de faire vivre ce blog d'une manière irréprochable. Et merci à tous ceux qui participent au blog car c'est toujours un plaisir de pouvoir échanger avec vous et de vous lire
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G
Je pensais que les prochains championnats du monde en Espagne n'étaient pas sélectifs selon les informations piochées par-ci par-là et cela me désespérait pour que notre grand champion Alejandro Valverde soit sacré un jour.<br /> Joel me redonne un brin d'espoir.<br /> Venga Valverde
J
Merci de m'avoir renseigné (cf. page précédente) sur le circuit du Mondial 2014 à Ponferrada. La principale difficulté de la course en ligne (un circuit de 20 kms) sera une montée d'un peu plus de 2 kms (moyenne 9,4% avec des passages à 14). Au sommet, il reste 10 kms, ce qui est beaucoup, mais il y a un casse-pattes à 10% à 4 km de la ligne. C'est un parcours tout à fait jouable pour Alejandro ... si Minguez veut bien de lui!<br /> <br /> La curiosité sera le championnat clm qui comporte une montée de 9 kms à 6%, le type même de parcours sur lequel Valverde excelle. Tiens, dans le registre inattendu, ce serait le top qu'il devienne champion clm...comme Jalabert qui méritait cent fois d'être champion du monde dans l'épreuve en ligne, et qui fut un bien surprenant champion clm!
B
On ne va rien rajouter à cette belle analyse de Benoit complété par la fable presque vraie de Joël<br /> Mais je vais persister en anticipant sur le futur :&quot; un des meilleurs coureurs de tout les temps&quot;, je maintiens, et grâce au jeu du face à face nous en aurons la démonstration mathématique dans les deux années qui viennent<br /> Car cette année les incidents, celui de Catalogne, celui majeur du tour de France et celui mineur du cdm de la vuelta ont pesé lourd. Et quand arrive la fin de la saison en automne, que normalement le soleil brille sur les étapes de montagne de la vuelta, sur Florence ou sur la lombardie, voila la pluie et le froid, imprévus qui ont entravé sa course.<br /> Je mettrai donc un rayon de soleil en plus, et puis un travail avec Unzue pour moins courir et plus gagner: les courses à sa portée ne manquent pas. Un tout petit déclic mental aussi, pour qu'il retrouve en plus de toutes ses qualités la soif de victoire.
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G
Que cette histoire est belle. Un très très grand plaisir de vous lire, un blog fantastique, une communauté extra pour...... un coureur exceptionnel!!!
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R
Oui bravo et merci à vous deux Benoit et Joel :)
J
Merci Benoit de cette excellente synthèse qui nous permet de faire repartir le débat qu'il est si agréable d'alimenter sur le blog!<br /> <br /> Quel esprit ne bat la campagne?<br /> Qui ne fait châteaux en Espagne?<br /> <br /> Avec la permission du fabuliste, permettez-moi de raconter à ma façon la saison d'Alejandro:<br /> <br /> &quot;En forme dès le mois de février, il remporte une épreuve du Trophée de Majorque, puis le Tour d'Andalousie. Il enchaîne avec une victoire dans le Tour de Catalogne et il est bien présent au rendez-vous ardennais : vainqueur de l'Amstel au sprint devant Gerrans, il est 7e à la Flèche et 3e à Liège.<br /> <br /> Il passe ensuite aux courses par étapes : 9e en Romandie, 7e au Dauphiné, il aborde le Tour de France dans sa meilleure condition. Présent sur tous les fronts, il n'est finalement devancé sur les Champs-Elysées que par Froome. Son équipier Qiuntana complète le podium.<br /> <br /> Sur la lancée du Tour, il remporte la classique de San Sébastian devant Kreuziger. IL s'aligne ensuite dans la Vuelta dont il remporte les 3e et 9e étapes dont les arrivées sont jugées en côte. Omniprésent encore une fois, il termine à la 3e place derrière le surprenant Horner et Nibali.<br /> <br /> Il triomphe ensuite à Florence et endosse le maillot de champion du monde à l'issue d'un sprint victorieux devant Rui Costa. Rodriguez qui s'est mis à son service dans les derniers kms est 3e. Juste retour des choses: Rodriguez remporte le Tour de Lombardie devant le nouveau champion du monde.<br /> <br /> Valverde réalise sa plus belle saison. Il remporte le World Tour et occupe la première place de tous les classements mondiaux&quot;.<br /> <br /> J'avais bien dit : quel esprit ne bat la campagne?... Sauf que, en y regardant de près, quelle est exactement l'écart, ou plutôt la nature de l'écart, entre cette version imaginaire, extraordinairement réussie, de la saison 2013 d'Alejandro et celle (excellente tout de même) qu'il a réellement réalisée?<br /> <br /> Peu de choses en somme :<br /> <br /> 1) une plaque de gravier dans une descente étroite du Tour de Catalogne le 21 mars et un équipier qui chute devant lui : patatras!<br /> 2) un concurrent qui le percute par l'arrière sur la route de la 13e étape du Tour le 12 juillet : une roue cassée, cela n'est pas si grave, mais lorsque c'est au moment où les commissaires viennent d'établir un barrage...adieu file de voitures qui permet de reprendre sa place dans le peloton, adieu seconde place du Tour et podium sur les Champs!<br /> 3) un presque rien à l'arrivée de l'Amstel, un autre à San Sébastian : la sélection des meilleurs est faite, un second couteau tente la belle, cela rate souvent, ces deux fois cela marche, cela marche parce qu'on est trop content de ne pas collaborer avec Alejandro<br /> 4) un je ne sais quoi à l'arrivée de deux étapes de la Vuelta où il a les jambes pour y aller, mais Horner et Moreno partent un quart de seconde avant lui et remportent leur étape<br /> 5) une mésentente à Florence : Rodriguez et Nibali sont les plus forts, mais trop justes pour conclure, la victoire ne peut échapper à Valverde ou à Rui Costa. Si Purito ne tente pas son dernier baroud, Alejandro gagne.<br /> <br /> Oui, peu de choses en somme sépare une très bonne saison ancrée au plus haut niveau dans la régularité, d'une saison exceptionnellement riche par des succès majeurs. Peu de choses : un condensé de malchance, d'hésitations peut-être, de conditions de course sans doute...
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